Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
La retombée du chômage au plus bas depuis quatre ans aux Etats-Unis est une bonne nouvelle, relativement inattendue. Elle reste toutefois à prendre avec prudence, dans la mesure où plus de la moitié de la chute – de 7,9 à 7,7% – du chômage, n’est que le reflet de l’abandon des efforts de demandeurs d’emploi pour trouver un poste.
Les créations d’emploi aux Etats-Unis en février ont toutefois pratiquement doublé par rapport à janvier. Dans la construction, dans l’industrie et surtout dans les services, les embauches augmentent de la part d’entreprises privées, alors que les effectifs des administrations publiques reculent toujours.
L’optimisme de Wall Street, où l’indice Dow Jones a déjà enregistré quatre records historiques consécutifs, s’en trouve validé. Le dollar en profite aussi. La conjoncture américaine s’améliore, lentement mais sûrement.
Les ventes automobiles, au plus haut depuis cinq ans, la remontée des prix et des ventes dans l’immobilier, sont d’autres indices encourageants, en dépit du blocage politique à Washington, qui entretient l’incertitude sur les recettes et sur les dépenses budgétaires.