Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson
La scène ressemble à l’annonce d’un drame. Tous les hauts dignitaires du régime se retrouvent à Miraflores, le palais présidentiel. Ministres, hauts gradés de l’armée et gouverneurs… Tous ont le visage grave. Jamais une telle réunion n’avait été organisée depuis le début de la maladie d’Hugo Chavez. Le pays s’attend donc au pire.
Finalement, le vice-président Nicolas Maduro accuse les « ennemis » du pays (Israël et les Etats-Unis) de vouloir déstabiliser le régime en lançant des rumeurs sur la santé de Chavez.
Le vice-président va encore plus loin. Il sous-entend que le cancer d’Hugo Chavez n’est pas « naturel » et qu’il pourrait être victime d’un empoisonnement. Les autorités lancent donc une enquête médicale pour déterminer les causes de la maladie du président.
Pour finir, le gouvernement annonce l’expulsion de deux diplomates américains de l’ambassade des Etats-Unis à Caracas. Ils sont accusés de préparer une conspiration pour déstabiliser le pays.
Signe de paranoïa, de fébrilité ou démonstration de force ? Ces décisions viennent crisper une situation politique déjà incertaine à la tête de l’Etat.