Le Mexique va créer une force d'élite pour combattre les délits communs

Manuel Mondragón est désormais à la tête des forces de l'ordre. Il est le nouveau chef de la sécurité publique. Désigné par le chef de l'Etat Enrique Peña Nieto, il a aussi reçu l'aval du Sénat, le 26 février. Sa tâche est vaste : le pays est en proie à une grande délinquance et à une criminalité en hausse. Un fléau contre lequel il entend lutter en créant une unité d'élite au sein des forces de l'ordre.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrick Gouy

Manuel Mondragon a dévoilé, devant les sénateurs, la mission de sa gendarmerie nationale. Ce nouveau corps policier, inspiré des modèles français et chilien, sera opérationnel dès cette année.

Composée de 8 000 militaires et de 2 000 marins, triés sur le volet, cette gendarmerie sera déployée dans les zones les plus conflictuelles. Il s’agit de créer une police de proximité, chargée du maintien de l’ordre principalement dans les campagnes où les polices locales sont inexistantes ou totalement corrompues. Ce qui laisse toutes les latitudes à des bandes criminelles.

Manuel Mondragon, 78 ans, ceinture noire de karaté, chirurgien, contre-amiral, ancien chef de la police de Mexico, a une réputation de meneur d’hommes. Surnommé le « gladiateur », il annonce que sa gendarmerie aura une discipline militaire et sera un corps d’élite incorruptible.

C’est la carte que le président Enrique Peña Nieto entend jouer pour rétablir la sécurité dans le pays et faire baisser la violence qui a fait 70 000 morts en six ans.

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