Rodrigo Granda, le représentant des FARC se veut optimiste. Les négociations sont sur la bonne voie et progressent même « au rythme d'un train à grande vitesse », s'est-il réjoui dimanche à la Havane. Le négociateur en chef du gouvernement colombien, Humberto de la Calle, est un peu plus mesuré : « Nous avons surtout avancé sur la question de la réforme agraire et l'accès à la terre. »
Humberto de la Calle n’hésite pas d’ailleurs à lancer une mise en garde contre les FARC : « Nous connaissons les défis auxquels nous sommes confrontés. Dès le début des négociations, nous avons dit que ça serait difficile de nouer le dialogue en plein conflit. Nous espérons que les FARC libèrent les deux policiers et les soldats pris en otages et qu'ils le fassent à travers d'une procédure adaptée. Une fois encore, nous rejetons avec véhémence ces actes de séquestration. Ils portent directement atteinte au processus de paix. »
Selon les FARC, la libération des trois otages dépend surtout du gouvernement colombien. C'est à lui d'organiser leur remise, sous l’égide de la Croix-Rouge. La prise d'otages n'est pas la seule question à peser sur les négociations. La guérilla souhaite également parler de l'exploitation minière et des grands travaux énergétiques, sujet tabou pour le gouvernement. Le cinquième volet des pourparlers commence le 18 février.