Cinq géologues, dont trois étrangers enlevés en Colombie

En Colombie, cinq personnes ont été enlevées, vendredi 18 janvier à l’aube dans le nord du pays. Les otages, parmi lesquels figurent un Canadien, deux Péruviens et deux Colombiens travaillaient pour une entreprise minière. L’armée accuse l’Armée nationale de libération (ELN), la deuxième guérilla du pays qui sévit dans la région et qui, de source officielle, compte encore quelque 2 500 hommes en armes.

De notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

Les trois étrangers enlevés étaient tous géologues. Selon la version des faits donnée par l’armée, une vingtaine de guérilleros auraient fait irruption hier, vendredi matin, sur un campement de l’entreprise Geoexplorer, dans le département du Bolivar.

Geoexplorer n’avait pas signalé aux autorités être victime d’extorsion, mais la plupart des entreprises minières et pétrolières le sont ici. L’ELN, qui existe depuis plus de 40 ans, s’est toujours financée sur leur dos. Les « Elenos » disent lutter contre le pillage des ressources naturelles du pays.

Vendredi, le gouvernement a rapidement réagi : 1 500 soldats ont immédiatement été déployés sur le terrain. « Nous avons les ravisseurs dans la ligne de mire », a twitté le président colombien Juan Manuel Santos, énergique.

Juan Manuel Santos, qui a été ministre de la Défense, est aujourd’hui très critiqué sur sa droite pour avoir engagé, depuis novembre, des pourparlers de paix avec la grande guérilla des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Les chefs de l’ELN avaient fait savoir qu’ils souhaitaient eux aussi s’asseoir à la table des négociations. Ils n’en prennent pas le chemin.

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