« Ce scrutin est un des moments les plus importants du processus démocratique cubain », affirme Granma, le quotidien officiel du Parti communiste à La Havane. Mais il n'y a en réalité aucun suspense.
Les 612 prétendants ont été sélectionnés pour occuper les 612 sièges de l'Assemblée. Tous sont issus du parti unique. « Ce qu'on appelle les élections à Cuba sont une course à un seul cheval », commente Elizardo Sanchez, l'animateur de la Commission nationale des droits de l'homme, une organisation illégale mais tolérée par le pouvoir.
L'opposition appelle au boycott des élections
Privée de candidat et d'accès aux médias, l'opposition ne pourra donc se faire entendre que par son silence. Les dissidents appellent à l'abstention ou au vote blanc. Les autorités, elles, encouragent fortement la population à se rendre aux urnes.
Même si seul un tiers des candidats est déjà membre de l'assemblée sortante, ce scrutin n'offrira pas non plus de profond renouvellement de la classe politique.
Le père fondateur de la révolution, Fidel Castro, se représente, bien qu’à 86 ans, il n'a pas assisté à une séance de l'Assemblée depuis trois ans. La Chambre ne se réunit que deux fois par an, pour quelques jours. Son rôle principal sera en février de réélire Raul Castro à la tête du pays.