Avec notre envoyé spécial à Cuba, François-Xavier Freland
Une semaine après le passage de l'ouragan Sandy, l'élan de solidarité ne faiblit pas à Cuba. Jeunes ou vieux, écoliers, pompiers déblaient les décombres, replacent ici et là les toits emportés, reconnectent les fils électriques… Une image forte, alors que Cuba n'a officiellement demandé aucune aide internationale, malgré ses onze morts et ses milliers de réfugiés déplacés.
Mais cette aide est arrivée spontanément des pays amis. Les autorités de Bolivie, l'un des pays les plus pauvres du continent sud-américain, ont été les premières à réagir. Elles ont envoyé 120 tonnes de denrées alimentaires et d'eau potable à titre d'aide désintéressée au peuple cubain.
Idem côté vénézuélien, avec l'envoi d'un cargo rempli de vivres. Mardi 30 octobre, un gros-porteur C-130 des forces aériennes du Venezuela a atterri à Cuba, pour y acheminer 14 tonnes de produits alimentaires.
Appuyés par quelques ONG internationales, les rares autorisées sur l'île, des hébergements de fortune ont été installés pour accueillir les sans-abri. Plus touchante encore, l'inquiétude sincère et spontanée des Cubains pour le sort de leurs voisins américains, frappés de plein fouet par « el maldito Sandy », l'ouragan mauvais…
Bizarrement, volontairement ou faute de moyens techniques pour couvrir l'événement, les images de l'Amérique dévastée étaient plus présentes sur les chaînes de télévision que celles, tout aussi impressionnante pourtant, de Santiago, la deuxième ville du pays, entièrement ravagée.