Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Hillary Clinton est un peu triste de partir. Après quatre années passées à la tête de la diplomatie américaine, la secrétaire d’Etat rend son tablier, fière, dit-elle, de son bilan au département d’Etat. « Sous la présidence de Barack Obama, nous avons mis un terme à la guerre en Irak, débuté la transition en Afghanistan et rendu justice contre Oussama ben Laden », a ainsi énuméré Hillary Clinton lors de son discours. Ce dernier point est sans doute le plus discutable, d’un point de vue purement juridique en tout cas. Il est aussi très politique.
Si d’aucuns en doutaient, la « diplomate » Hillary Clinton montre qu’elle sait aussi frapper du poing sur la table. « La puissance militaire américaine est, et doit rester, la plus grande du monde. Notre pouvoir diplomatique est efficace parce que les Etats-Unis peuvent soutenir leurs paroles par des actes. Nous poursuivrons al-Qaïda sans relâche et nous ferons ce qui est nécessaire pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire », a-t-elle prévenu.
Les mauvaises langues diront que ce discours d’adieux ressemblait un peu à un discours de candidature présidentielle. Mais officiellement, Hillary Clinton n’est toujours pas candidate pour 2016.