Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
En cinq heures d’audition, Hillary Clinton est passée par toutes les émotions, ce mercredi 23 janvier. C’est d’une voix tremblante qu’elle évoque d'abord le retour à Washington des quatre corps des victimes de l’attaque de Benghazi. « J’ai pris dans mes bras les mères et les pères, les frères et les sœurs, les fils et les filles, les épouses qui devront éduquer leurs enfants seules », raconte-t-elle.
Face à la secrétaire d’Etat, les élus républicains questionnent. L’administration a-t-elle essayé d’étouffer l’affaire ? « Pourquoi l’ambassadrice aux Nations unies a-t-elle d’abord affirmé que l’attaque n’était pas terroriste ? », interroge un sénateur, puis un second, puis un troisième.
Là, Hillary Clinton s’énerve : « Avec tout le respect que je vous dois, le fait est que quatre Américains sont morts. Etait-ce à cause d’une manifestation où parce que des gars sont sortis un soir et ont décider d’aller tuer des Américains ? Quelle différence cela fait-il aujourd’hui ? Notre boulot, c’est de comprendre ce qui s’est passé et d’empêcher que ça se reproduise. »
« Des gens ont accusé Susan Rice d’avoir trompé les Américains. Rien n’est plus éloigné de la vérité » affirme encore la secrétaire d'Etat. Assurant « assumer la responsabilité » du drame de Benghazi, celle-ci a toutefois soigneusement évité l’autocritique.