Le rapport commandé par Hillary Clinton dénonce des failles importantes du département d'Etat en matière de sécurité. Des failles structurelles. Comprendre : des faiblesses dans la chaîne de commandement, une mauvaise coordination entre les différents responsables et une véritable confusion à Washington et à Benghazi sur la répartition des responsabilités. Le Bureau des affaires proche-orientales, ainsi que celui de la Sécurité diplomatique sont pointés du doigt. Ce document ne met en cause aucun fonctionnaire en particulier. Mais la commission d'enquête juge que certains responsables ont fait preuve d'un manque de réactivité.
Le Congrès devra également se pencher sur la question de la sous-traitance en matière de sécurité. Le consulat de Benghazi était notamment protégé par des sociétés privées, ce que le rapport juge inadéquat. Les recommandations de la commission vont être rapidement et intégralement appliquées par le secrétariat d'Etat. Plusieurs centaines de Marines vont être déployés afin d'assurer la sécurité des représentations diplomatiques.
Ce document ternit le bilan de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui devrait quitter son poste en janvier après l'investiture de Barack Obama. Souffrante depuis plusieurs jours, elle ne pourra pas assister aux auditions devant le Congrès.