Le café centre-américain menacé par la rouille

La menace s’aggrave sur la production de café en Amérique centrale. Depuis quelques mois, du Guatemala au Panama, un champignon connu comme la rouille touche une quantité allant du tiers à la moitié des plantations de café. La maladie est apparue pour la première fois en 1976 au Nicaragua. La région essaie de s’organiser pour maintenir une activité qui emploie chaque année plus de deux millions de personnes.

Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson

Cette dernière attaque de la rouille a été particulièrement agressive. Ce champignon attaque les feuilles de la plante de café. Les grains ne mûrissent pas normalement. Ils tombent prématurément et la qualité de café s’en ressent.

Depuis sa réapparition l’été dernier au Nicaragua, l’épidémie s’est étendue. Elle touche les deux tiers des plantations du Guatemala et un tiers des surfaces cultivées au Panama, au Costa Rica, au Salvador et au Nicaragua.

Pour la région, l’enjeu économique est vital : la production de café occupe plus de 320 000 producteurs pour des exportations de près de 3 milliards d’euros lors de la dernière saison.

Les attaques de rouille apparaissent lorsqu’il fait trop chaud, trop froid ou lorsqu’il ne pleut pas. Elles touchent les plantations mal traitées, mal fertilisées. Face à la perte probable d’au moins 2 millions de sacs de 46 kilos, les gouvernements locaux, le Mexique et la République dominicaine, mobilisent des moyens financiers.

Pour limiter l’impact de l’épidémie, il s’agit maintenant de remplacer les plantations touchées par des variétés résistantes à la rouille, d’améliorer les mesures phytosanitaires et la formation des cultivateurs de la région.

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