Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En l’absence de progrès dans les négociations, John Boehner avait essayé de faire adopter un « plan B » qui, espérait-il, permettrait d’éviter le précipice budgétaire aux Etats-Unis. Il proposait que seuls les impôts des Américains gagnant un million de dollars soient augmentés.
Mais même cela est inacceptable à une poignée de républicains qui refusent systématiquement toute augmentation d'impôts, que ce soit pour les riches ou la classe moyenne. Ils ne veulent réduire le déficit qu’en coupant dans les dépenses publiques. Faute d’avoir le nombre de voix nécessaires, le président de la Chambre a donc annulé le vote à la dernière minute.
C’est un échec pour lui, mais même s’il avait réussi à faire approuver son plan, il aurait été rejeté par la majorité démocrate au Sénat. Le président Obama avait prévenu qu’il y opposerait son veto. C’était donc une initiative futile de la part de John Boehner. C’est de nouveau l’impasse.
La Chambre a ajourné ses travaux pour Noël. Le Sénat va faire de même aujourd’hui. Lorsque les élus retourneront à Washington, il ne restera plus que quelques jours avant l’entrée en vigueur automatique le 1er janvier 2013 de hausses d’impôts et de coupes budgétaires.