Cela fait plus de deux ans que la France attend la décision du Brésil qui doit choisir un avion de combat pour moderniser son armée de l'air. Il s'agit de 36 appareils pour plus de quatre milliards d'euros. Le Rafale de Dassault est en lice pour ce contrat juteux. Mais les contraintes financières obligent le gouvernement brésilien d'examiner avec précaution ses dépenses, a expliqué Dilma Rousseff :
« Ces négociations ont été ouvertes dans les années 2009-2010. Face à la crise, le gouvernement brésilien a reporté sa décision. Et ce choix pourrait prendre encore un certain temps. Tout dépend de la reprise économique. Mais nous nous attendons pour les prochains mois à un taux de croissance qui pourrait nous permettre de remettre le choix d'un avion de chasse à l'ordre du jour d'une manière prioritaire. »
Pour remporter le marché, la France mise sur d'importants transferts de technologies au Brésil, a expliqué de son côté François Hollande qui a préféré se montrer très discret sur la question :
« Le Brésil a tous les éléments pour choisir. Et donc c'est sa liberté [de choisir] le moment et le matériel. Je sais les qualités exceptionnelles du Rafale, mais je ne fais pas de proclamations ! »
En 2009, le président brésilien de l'époque, Lula da Silva, avait publiquement exprimé sa préférence pour le Rafale.