Mexique : arrestations arbitraires après des manifestations lors de l'investiture du président Peña Nieto

Au Mexique, des opposants au nouveau président s'étaient rassemblés autour de la Chambre des députés à Mexico, encadrés par la police. Mais finalement, des violences avaient éclaté avec les forces de l'ordre. Par la suite, des manifestants s'étaient déplacés vers le centre de la capitale, se livrant alors à de nombreux actes de vandalisme. Résultat : plus de 100 blessés et aussi une centaine d'arrestations, 69 personnes d'ailleurs sont toujours détenues, elles risquent des poursuites pénales et de lourdes peines de prison. Des arrestations que de nombreux manifestants et leurs avocats jugent arbitraires.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Des photos parues dans la presse ainsi que des témoignages précis rapportés par les réseaux sociaux laissent entendre que les casseurs étaient des provocateurs protégés par la police. Les forces de l’ordre ont néanmoins procédé à l’arrestation de 69 personnes.

Parmi elles, 55 étudiants qui manifestaient loin des lieux d’affrontement. La police a fermé la rue et les a fait monter dans des camions et les accuse aujourd’hui des dégâts occasionnés par les provocateurs. Ils risquent de 5 à 30 ans de prison.

Leurs avocats crient au déni de justice, les juges refusant de consulter les bandes vidéos des cameras qui surveillent la capitale et qui permettraient de démontrer les circonstances de leur arrestation.

On se souvient que lors de sa campagne électorale, Enrique Peña Nieto avait été chassé de l’université ibéro-américaine par des étudiants qui lui reprochaient d’être autoritaire. Cette confrontation a donné naissance à un mouvement de contestation qui appelait à manifester ce 1er décembre. Beaucoup voient dans cette répression contre la jeunesse une relation de cause à effet.

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