Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Des photos parues dans la presse ainsi que des témoignages précis rapportés par les réseaux sociaux laissent entendre que les casseurs étaient des provocateurs protégés par la police. Les forces de l’ordre ont néanmoins procédé à l’arrestation de 69 personnes.
Parmi elles, 55 étudiants qui manifestaient loin des lieux d’affrontement. La police a fermé la rue et les a fait monter dans des camions et les accuse aujourd’hui des dégâts occasionnés par les provocateurs. Ils risquent de 5 à 30 ans de prison.
Leurs avocats crient au déni de justice, les juges refusant de consulter les bandes vidéos des cameras qui surveillent la capitale et qui permettraient de démontrer les circonstances de leur arrestation.
On se souvient que lors de sa campagne électorale, Enrique Peña Nieto avait été chassé de l’université ibéro-américaine par des étudiants qui lui reprochaient d’être autoritaire. Cette confrontation a donné naissance à un mouvement de contestation qui appelait à manifester ce 1er décembre. Beaucoup voient dans cette répression contre la jeunesse une relation de cause à effet.