Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Partant du constat que le Mexique est exaspéré par un modèle économique néolibéral qui fonctionne mal, Enrique Peña Nieto propose aux partis d’opposition non pas un agenda de concessions mais de construire avec eux un pacte pour changer le pays.
Il a annoncé trois reformes prioritaires : celle du système éducatif, une réforme des télécommunications et une reforme fiscale. C'est-à-dire s’attaquer frontalement à ce qui marche le plus mal dans le pays. L’éducation nationale est catastrophique. Les Mexicains riches ne payent pas d’impôts et il manque un réseau ferré dans ce pays qui compte 5.000 km du Nord au Sud.
Le pacte devrait s’appuyer sur une société plus juste, plus sûre, plus transparente pour lutter contre la corruption. Autrement dit, le nouveau président veut du passé faire table rase et reconstruire le pays sur d’autres bases. L’opposition dit oui mais reste très sceptique et demande à voir car jusqu’alors le PRI, Parti révolutionnaire institutionnel, n’a jamais été un grand parti réformateur mais excelle à jeter de la poudre aux yeux.