Le voyage aérien a un coût plutôt élevé en émission de gaz à effet de serre et de CO2 en particulier. Pour donner une idée, on considère qu’actuellement, les émissions de gaz carbonique pour un passager entre Paris et New York, aller et retour, représentent 2 tonnes et demie.
Les constructeurs d’avions testent donc de nouveaux carburants à base végétale, mélangé au kérosène issu du pétrole. Mais pour la première fois, le Conseil national de la recherche du Canada a expérimenté en vol un carburant totalement végétal.
Le biréacteur Dassault Falcon 20 a relié Montréal à Ottawa en brûlant un kérosène appelé ReadiJet, fabriqué à base de graines d’une plante oléagineuse, Carinata brassica, plus couramment appelée : moutarde d’Abyssinie. Derrière lui, un autre avion, un canadair CT-133, suivait de près pour récupérer les gaz d’échappement des réacteurs à des fins d’analyse.
Pour l’entreprise Agrisoma Biosciences, qui transforme la graine de moutarde en huile combustible, non seulement, la culture de cette plante, qui pousse sur des sols semi arides, n’empiètera pas sur les cultures alimentaires, mais elle pourrait même améliorer la fertilité des sols en question. Quant à la propreté des émissions en sortie de réacteur, on attend le résultat des analyses.