Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Le maire d’Acapulco, Luis Walton, a confirmé que la démission de deux directeurs de son administration est en relation avec les problèmes d’insécurité qui secouent depuis plusieurs mois la tranquilité de cette ville. Plutôt que de se laisser corrompre ou de se faire assassiner, ces deux hauts fonctionnaires ont préféré renoncer.
Ces démissions font suite à l’assassinat du directeur du cadastre. Un poste clef dont le contrôle permettrait aux mafias d’avoir une idée précise des richesses de la ville. Dans cette station balnéaire mondialement connue, comme dans de nombreuses villes du Mexique, les organisations mafieuses rackettent les commerçants, les hôteliers, les professions libérales et même depuis quelques temps les maîtres d’écoles et les instituteurs.
Depuis l’élection du nouveau maire d’Acapulco, la population a pris en main son destin. Elle manifeste quotidiennement son mécontentement à travers les ONG Parlons bien d’Acapulco et Ras le bol des mafias. Cette attitude est nouvelle et trouve pour la première fois un écho favorable auprès de la municipalité, issue de la société civile et non des partis politiques réputés pour leur grande corruption