Dès l'arrivée de Sandy sur les côtes américaines, Barack Obama a revêtu son costume de commandant en chef. Des photos du président en réunion de crise ont été diffusées et la Maison Blanche n'a pas manqué de faire savoir qu'il était resté toute la nuit informé des développements de la tempête. Barack Obama a même reçu mardi 30 octobre le soutien inattendu du gouverneur républicain du New Jersey : « Le président a été formidable. L'assistance de l'Etat fédéral a été décisive », a déclaré Chris Christie.
Le président américain, lui, a d'ailleurs renvoyé l'ascenseur, rapporte notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes, trop content de montrer qu’il sait s’entendre avec l’un des plus solides soutiens de son adversaire : « J’ai parlé aujourd’hui (mardi, NDLR) avec les gouverneurs et plusieurs maires des zones touchées, dont le gouverneur Christie, le gouverneur Cuomo et le maire Bloomberg. Je veux rendre hommage au travail incroyable qu’ils ont fourni », a déclaré Barack Obama.
Mitt Romney en Floride
Ce mercredi, le président Obama se rendra dans le New Jersey pendant que Mitt Romney, privé de rôle officiel, poursuivra sa campagne électorale en Floride. Car le candidat républicain est dans une posture plus compliquée.
Réduit au rôle de spectateur, il ne peut pas se permettre de critiquer la gestion de la crise par Barack Obama. Il lui faudra sans doute s'expliquer sur des propos tenus lors d'un débat des primaires républicaines qui ont opportunément ressurgi dans les médias : Romney préconisait alors la privatisation des secours en cas de catastrophe naturelle, et mettait en cause l'agence fédérale chargée des situations de crise, dont le rôle s'avère crucial pour les victimes de Sandy.
Mais le candidat républicain peut espérer bénéficier d'un effet collatéral de la tempête. Sandy a interrompu les opérations de vote qui avaient commencé dans plusieurs Etats clés de la côte Est. Or le vote par anticipation est traditionnellement favorable aux démocrates.