Les vents faiblissent, les reporters de la télévision ont abandonné bottes et vêtements de pluie qu'ils ont revêtu toute la nuit, mais les risques d'inondations persistent.
Une digue a cédé ce mardi matin dans le New Jersey, et de nombreuses habitations sont menacées par les flots. A New York, les tunnels routiers et le métro sont sous les eaux, ce qui risque de paralyser la ville pendant plusieurs jours.
Le centre de Manhattan a enregistré une montée des eaux historique à plus de quatre mètres de haut. Plus d'un million de personnes ont dû être évacuées de chez elles, près de sept millions de personnes sont privées d'électricité à New York, mais aussi dans le New Jersey, le Maryland, le Connecticut, la Pennsylvanie et la Virginie-Occidentale.
Le dernier bilan faisait état, mardi à la mi-journée, de 39 morts sur le territoire américain (dont dix-huit à New York) et un mort au Canada.
La tempête a occulté la campagne électorale
L’arrivée de Sandy sur les côtes américaines a également porté un coup d'arrêt à la campagne électorale, à un moment crucial puisque nous ne sommes plus qu'à sept jours de l'élection présidentielle. Le traitement médiatique de la tempête a totalement occulté la campagne et les deux candidats ont annulé les meetings qu'ils avaient prévus en ce début de semaine.
L'arrivée de Sandy a permis à Barack Obama d'endosser le costume présidentiel et de rappeler qu'il est le « commandant en chef ». Le candidat républicain Mitt Romney n'est pas en reste : il a remplacé une réunion électorale de ce mardi par un rassemblement d' « aide » aux victimes de Sandy dans l'Ohio, l'un des Etats-clés du Nord.
Enfin, la tempête a un impact très concret sur le scrutin : elle empêche les électeurs qui le souhaitent d'aller voter par anticipation dans les Etats touchés par Sandy. Or, ce vote avant le jour J est traditionnellement favorable aux démocrates.
Dans certains endroits, comme sur la 5e Avenue, à Manhattan, la vie reprend, comme en témoigne ce touriste français :