Avec notre envoyé spécial, François-Xavier Freland
« C'en est fini pour Santiago », c'est la phrase qui revient le plus chez les Cubains, depuis le passage de l'ouragan Sandy qui a détruit l'est du pays. Santiago, la jolie cité coloniale, a été terriblement affectée par des vents soufflant autour de 175 km/h, avec des pointes à 200 km/h. Bilan : les toits des maisons ont été emportés, des arbres et des pylônes électriques ont été arrachés. Résultat : une ville coupée du monde, sans communication, ni électricité, depuis le vendredi 26 octobre.
Selon un bilan officiel, plus de 300 000 personnes auraient été évacuées dans toute la région est du pays. Débordées, les autorités cubaines ont décrété l'état d'urgence. Aussitôt le président Raul Castro a annoncé l'envoi d'aide humanitaire sur place. Si l'ouragan s'est éloigné des côtes cubaines, le mauvais temps continue d'affecter tout le pays. Des pluies torrentielles se sont abattues sur Cuba.
Et la commission électorale nationale a finalement décidé de reporter le deuxième tour du scrutin municipal qui devait avoir lieu ce week-end. Dimanche dernier, près de 8 millions de cubains s'étaient rendu aux urnes pour élire les futurs représentants municipaux. Des élections qui marquent le lancement d'un long processus électoral devant déboucher, en février 2013, sur la probable réélection à la tête de l'Etat de Raul Castro.