Etats-Unis : comme en 2008, Colin Powell votera Obama

Aux Etats-Unis, la campagne présidentielle s’accélère. Les deux candidats enchaînent les meetings dans les Etats clefs susceptibles de faire basculer le résultat du scrutin. Et à moins de deux semaines du vote, Barack Obama vient d’enregistrer un soutien de taille : celui de l’ancien secrétaire d’Etat de George W. Bush, Colin Powell.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

« J’ai voté pour lui en 2008 et j’ai l’intention de rester à ses côtés en 2012 », c’est ce qu’a affirmé Colin Powell, ce jeudi matin, sur la chaîne de télévision CBS. L’ancien secrétaire d’Etat de George W. Bush avait effectivement apporté son soutien à Barack Obama en 2008. Et quatre ans plus tard, l’homme qui fut le premier Noir à occuper les fonctions de chef d’état-major des armées américaines, renouvelle sa confiance à l’actuel président.

Romney inquiète Powell

« Je reste républicain », déclare Colin Powell avant d’ajouter : « Je suis républicain d’une tendance plus modérée. C’est une espèce en voie de disparition et je suis désolé de le dire. » Agé aujourd’hui de 75 ans, l'ancien chef de la diplomatie américaine estime que les Etats-Unis ont « sorti la tête de l’eau » et « commencent à prendre de l’altitude ». Il salue notamment l’action de Barack Obama en matière de lutte anti-terroriste et s’inquiète des changements de positions de Mitt Romney sur ce thème.

De son côté, le candidat républicain est mis en difficulté par les propos d’un élu de son parti sur le viol et l’avortement : Richard Mourdock, le candidat républicain au Sénat dans l’Indiana. Ce dernier a affirmé cette semaine qu’une grossesse issue d’un viol était « une volonté de Dieu », des propos qui ont provoqué un tollé dans les milieux de défense des droits des femmes, chez les démocrates mais aussi chez bon nombre de républicains.

John McCain, candidat républicain à la présidentielle 2008, a appelé Richard Mourdock à s’excuser. Quant à Mitt Romney, il a pris ses distances par rapport aux propos du candidat de l’Indiana. Mais il n’a pas retiré son soutien à Richard Mourdock, une position qui risque de nuire à son image dans l’électorat féminin

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