Les titres des quotidiens sont à l’image de ce débat jugé très animé. « Obama fights back », Obama contre-attaque, écrit Politico. « Obama ébranle enfin Romney », renchérit le journal québécois Le Devoir. Et pour le site Slate, il n’y a pas de doute : le président sortant a gagné cet échange musclé. Résultat : il est de retour, « He comes back », peut-on lire à la Une du New York Times.
Pour le journal Le Devoir, « c’est un Barack Obama complètement revigoré qui a affronté Mitt Romney, passant d’entrée de jeu à l’attaque contre son adversaire ».Le journal de Montréal rappelle que la plupart des échanges concernaient des enjeux de politique intérieure. « Mais c’était sur la sécurité et la politique étrangère que Barack Obama a eu quelques uns de ses mots les plus acerbes. Ainsi à propos de l’attentat au consulat américain de Benghazi, le président a accusé son adversaire d’avoir tenté d’exploiter le drame à des fins partisanes », écrit Le Devoir. Le New York Times estime pour sa part que le président a été très précis dans la présentation de ce qu’il a accompli pendant quatre ans. Et il n’a pas hésité à interrompre son adversaire pour lui dire que ses propos étaient faux.
Trois semaines pour mobiliser les jeunes et les femmes
Il reste à peine trois semaines jusqu’à l’élection présidentielle. Pour le Washington Post le sprint final sera sans merci. Les deux candidats ont encore beaucoup de réserves, estime le journal. Et puis, « il reste un dernier débat, celui de lundi prochain ». Au menu : la politique étrangère et la sécurité intérieure. Mais le vrai défi, c’est de gagner les états clés comme la Virginie, l’Ohio ou encore la Floride. « Il faut mobiliser les jeunes et surtout les femmes », estime le Washington Post. L’attitude des électrices après le débat de hier soir sera déterminante. « Plusieurs sondages suggèrent un effritement de l’appui des femmes en faveur du président sortant », note Le Devoir. Tout ça, ça s’appelle la démocratie, écrit un lecteur du journal brésilien Folha de Sao Paulo, citant en passage l’auteur, diplomate et homme politique américain Benjamin Franklin : « La démocratie, c'est deux loups et un agneau votant ce qu'il y aura au dîner ».
Négociations de paix entre les Farc et le gouvernement colombien
C’est jeudi 18 octobre 2012, que débuteront les pourparlers entre la guérilla marxiste et le gouvernement de Bogota. Ces négociations auront lieu à huis clos, rappelle le journal colombien La Tarde qui invite à la prudence quant au résultat de la réunion. Les Colombiens veulent bien croire à la fin du conflit qui dure depuis 60 ans, mais les experts en doutent. Dans le passé, les rebelles n’ont jamais voulu accepter des propositions faites par les gouvernements successifs. « Il n’empêche, poursuit La Tarde : les deux parties tiennent aujourd’hui la clé pour la paix ! ». Un autre journal colombien, El Espectador, se veut pédagogique. Il présente à ses électeurs les principaux acteurs impliqués dans les négociations. « La Norvège et Cuba interviennent comme garants du processus de paix, le Venezuela et la Chili jouent le rôle des pays "facilitateurs" du dialogue ». Et pourquoi Oslo ? Parce que, selon El Espectador, « la Norvège bénéficie d’une certaine expérience dans ce genre de pourparlers. »Le journal rappelle son action dans le processus de paix israélo-palestinien ou au Guatemala.
De nouveaux visas pour les Cubains
La presse américaine réagit à l'annonce du gouvernement de la Havane qui veut réformer la politique migratoire, et notamment en supprimant à partir de janvier prochain les fameux permis de sortie. Le Philadelphia Inquirer a récolté de nombreux témoignages de Cubains, dont celui de Roman de la Campa. « Chaque changement à Cuba a toujours plusieurs facettes », explique l'homme qui s'est exilé aux Etats-Unis dans les années 1950.
« A première vue, cette réforme migratoire semble la suite logique des réformes déjà engagées par Raul Castro. Mais la vraie raison c'est que les caisses du gouvernement cubain sont vides. Un gouvernement qui espère, en ouvrant les frontières, que les Cubains vont gagner de l'argent à l'étranger pour venir en aide à la patrie. De son côté, le département d'Etat américain a d'ores et déjà annoncé qu'il allait surveiller les mouvements migratoires en provenance de Cuba à partir du mois de janvier pour évaluer si un éventuel changement de la politique américaine s'impose », écrit encore le Philadelphia Inquirer qui conclut : « actuellement les Etats-Unis accordent 30 000 visas par an à des ressortissants cubains ».