Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Des «preuves accablantes», «l’utilisation, la possession et la distribution par Lance Armstrong de produits améliorant la performance», «la triste vérité sur la tricherie mise en place par l’US Postal», son équipe cycliste… Voilà quelques-uns des qualificatifs employés par le patron de l’agence américaine anti-dopage dans le document rendu public ce mercredi 10 octobre 2012.
Travis Tygart y affirme avoir recueilli le témoignage de 26 personnes différentes dont 15 coureurs ayant eu connaissance des activités de dopage du champion déchu. D’anciens coéquipiers qui racontent comment Armstrong s’injectait de l’EPO, comment il recevait des autotransfusions : son sang prélevé à l’avance lui était réinjecté pour passer sans problème les contrôle anti-dopage. Deux anciens camarades du Texan affirment que le champion déchu leur avait signalé son contrôle positif au Tour de Suisse 2001 et qu’il avait payé l’Union cycliste internationale pour faire disparaître l’échantillon.
Un sportif corrompu et corrupteur
Autant d’accusations qui brossent le portrait d’un sportif tricheur, corrompu et ayant corrompu ses partenaires. Un Lance Armstrong bien éloigné du coureur imbattable, septuple vainqueur du Tour de France. Avant même leur publication, son avocat dénonçait des documents «basés sur des parjures en série, des témoignages forcés, des ententes préalables et des histoires racontées sous la menace.»
La Fédération internationale de cyclisme doit encore se prononcer sur les 7 victoires de Lance Armstrong au Tour de France.