Le spot télévisé est diffusé depuis le début de la semaine. Dans une salle de cinéma vide, Stephen Barton déclare face caméra : « On m'a tiré dessus mais j'ai eu de la chance. 48 000 Américains seront assassinés par des armes à feux pendant le mandat du prochain président. Lorsque vous regarderez le débat télévisé, demandez-vous qui a un plan pour arrêter cette violence ?»
Mais discuter du contrôle des armes est politiquement risqué aux Etats-Unis. Malgré ses promesses, Barack Obama n'a pas profité de son mandat pour limiter la circulation des armes à feu. Il a, au contraire, signé des lois autorisant le port d'armes dans les parcs nationaux et à bord des trains.
Mitt Romney, lorsqu'il était gouverneur du Massachusetts a, lui, interdit la vente d'armes d'assaut et imposé la vérification du passé des acheteurs d'armes. Mais juste avant de se lancer dans la course à la présidence, le candidat républicain a pris sa carte à la NRA, le très puissant lobby des porteurs d'armes, et il rejette depuis tout contrôle en la matière.
Le droit d'être armé est presque sacré aux Etats-Unis et malgré l'appel de Stephen Barton, ce n'est sans doute pas sur ce terrain que les deux candidats marqueront leurs différences lors du débat de ce mercredi 3 octobre.