Fusillade d'Aurora: bataille judiciaire et médiatique sur le cas James Holmes

James Holmes, le tireur présumé de la fusillade d'Aurora, dans le Colorado, qui a fait 12 morts et 58 blessés le 20 juillet dernier, avait consulté une psychiatre de son université. Entre ses défenseurs et l'accusation, la bataille judiciaire sur le cas Holmes bat déjà son plein notamment au sujet de la confidentialité des échanges entre le meurtrier présumé et son médecin.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Le docteur Lynne Fenton avait James Holmes pour patient. Il lui avait adressé quelques jours avant de commettre son crime un paquet contenant un carnet dans lequel il avait planifié son attaque. Il y aurait même dessiné un homme armé d’un fusil en train de tirer.
La psychiatre n’a toutefois jamais reçu le colis qui n’a été découvert au bureau de poste de l’université que trois jours après la fusillade.

Le carnet est maintenant entre les mains de la justice mais les avocats de James Holmes demandent qu’il ne soit pas utilisé comme preuve, car il s’agit d’un document confidentiel entre un patient et son médecin.

La défense reproche aussi aux autorités d’avoir fuité certaines informations à la presse qui peuvent être préjudiciables à son client. Ce que rejette l’accusation qui demande au juge en charge du dossier de refuser la motion. Il doit annoncer sa décision lundi, le même jour ou Holmes va être inculpé.

Le Dr Fenton qui serait une spécialiste de la schizophrénie, aurait-elle dû avertir les autorités des problèmes mentaux de son patient ? Pour le moment, elle refuse toute interview comme l’université où elle exerce, le juge leur ayant interdit de faire la moindre déclaration afin de ne pas compromettre le déroulement de l’enquête.

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