Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Arrêté à Los Angeles, jeudi après-midi, Nakoula Basseley Nakoula a brièvement comparu devant un tribunal du centre-ville, dans la soirée. Le temps pour le procureur Robert Dugdale d’affirmer que le producteur présumé de «l’Innocence des musulmans » avait enfreint à huit reprises les conditions de son contrôle judiciaire.
Condamné en 2010 à 21 mois de prison pour fraude bancaire, Nakoula Basseley Nakoula avait été placé en liberté conditionnelle. Mais il aurait notamment, ces dernières semaines, fait de fausses déclarations à son agent de probation et utilisé trois noms différents.
« La cour n’a pas confiance dans l’accusé », a déclaré la juge fédérale Suzanne Segal qui a décidé de le renvoyer en prison. Sans possibilité de libération sous caution, cette fois parce qu’il « risque de s’enfuir » et est « dangereux pour la communauté », précise la magistrate. L’audience n’aura duré que quelques minute, sous très haute surveillance policière.
A son arrivée à l’audience, Nakoula Basseley Nakoula avait le visage dissimulé sous une écharpe blanche, portait des lunettes de soleil et une casquette. Sécurité maximale pour le producteur dont la tête a été mise à prix par un ministre pakistanais , et qui passait ce jeudi sa première nuit en prison.