Cela aurait été impensable il y a quelques mois. Cette semaine, Pauline Marois, la chef du Parti québecois a mené campagne à l’ouest du Québec, là où résident les fonctionnaires qui travaillent pour l’Etat canadien. Ceux-là même qui pourraient perdre leur emploi si le parti créé par René Levesque lançait et gagnait un référendum sur l’indépendance.
Pendant ce temps, Jean Charest, le Premier ministre du Parti libéral perd des appuis dans l’électorat anglophone. Certains de ses alliés de toujours se laissent séduire par le discours de changement d’un nouveau venu, François Legault, qui dirige la Coalition avenir Québec. Une personne qui a longtemps milité pour un référendum quand il oeuvrait pour le Parti québecois.
Tous ces revirements rendent les prédictions électorales quasiment impossibles comme le précise le politologue Marc-André Beaudet, « Il y a énormément de volatilité, et ce, depuis quelques années. En ce sens, l'élection 2012 est différente des élections précédentes. La compétition est plus grande ainsi que la diversité des points de vue. Il y a un besoin de changement dans la population. »
Trois partis susceptibles d’exercer le pouvoir plutôt que deux, un nombre élevé d’indécis, l’augmentation des appuis aux tiers partis, la fin de la campagne électorale s’annonce tout sauf ennuyante.