Avec notre correspondant à Mexico, Patrick-John Buffe
Après avoir écarté les nombreuses preuves présentées par la coalition des partis de gauche pour démontrer une prétendue fraude commise par le PRI, Parti révolutionnaire institutionnel, le tribunal électoral a tranché : il a considéré que l’élection présidentielle a été libre, équitable et démocratique. Et qu’il n’y a donc aucun motif de l’annuler.
Cette sentence a pour effet de consacrer le retour au pouvoir du PRI. Et de confirmer le nom du prochain président : Enrique Peña Nieto qui tiendra les rênes du pays durant les six prochaines années. Une perspective qui ne plaît pas à tous les Mexicains, surtout pas à ceux qui considèrent qu’il a gagné de manière frauduleuse.
Une fois connue la sentence du Tribunal électoral, le candidat malheureux de la gauche, Andrés Manuel Lopez Obrador, a déclaré qu’il n’acceptait pas la décision des magistrats et qu’il ne reconnaîtrait pas un président illégitime.
A coup sûr, cette résolution du Tribunal va entraîner une crispation politique et accentuer le mécontentement social dans le pays. Maintenant, la question est de savoir quelle sera l’attitude de la gauche et surtout celle des mouvements plus radicaux qui risquent de ne pas respecter les consignes de Lopez Obrador qui a appelé à agir et résister de manière pacifique.