Julian Assange, durant une intervention d’une dizaine de minutes, a vigoureusement critiqué les Etats-Unis. Il les a accusés de menacer la liberté de la presse dans le monde. « WikiLeaks est sous le coup de menace, tout comme la liberté d'expression et la santé de l'ensemble de nos sociétés » a-t-il déclaré. « Je demande au président Obama de prendre la bonne décision: les Etats-Unis doivent renoncer à la "chasse aux sorcières" lancée contre WikiLeaks », a-t-il ajouté.
Devant des centaines de personnes venues l'écouter, il a aussi longuement remercié les partisans de WikiLeaks, les considérant comme les « témoins » qui ont surveillé sa situation, et surtout l'Equateur, un pays qui s'est « levé pour la justice ». Julian Assange a remercié aussi ses enfants et les a assurés qu'ils seraient « bientôt réunis », ainsi que les habitants des Etats-Unis, du Royaume-Uni ou de Suède qui l'ont soutenu.
Le cofondateur de WikiLeaks est réfugié depuis le 19 juin à l’ambassade d’Equateur, dans le quartier de Knightsbridge à Londres. L’ancien « hacker » australien est menacé d'arrestation sur le sol britannique, suite d'une demande d'extradition de la justice suédoise.
Julian Assange, 41 ans, est réclamé par la Suède où il doit être interrogé sur des accusations de viol et d'agression sexuelle portées contre lui par deux jeunes femmes. Il a jusqu'à présent refusé son extradition, disant craindre que la Suède ne l'extrade ensuite vers les Etats-Unis. Il redoute d'être poursuivi dans ce pays pour espionnage, et de risquer ainsi la peine de mort. Sa faute ? Avoir diffusé en 2010 par WikiLeaks des centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains dont certains embarrassants pour diverses chancelleries.
Avant de se réfugier dans les locaux équatoriens, Julian Assange a levé les deux pouces en direction des médias internationaux.