Plus on approche de la date fatidique du 20 août, martelée par la communauté internationale, plus les rebondissements et retards se multiplient.
Lundi prochain l’Assemblée Constituante, qui doit approuver ou rejeter le projet de constitution, était censée ouvrir ses travaux. Seulement, les 135 elders censés désigner les 825 représentants ont refusé de le faire jusqu’à présent. La date initiale du 12 juillet avait dû être repoussée, et selon certaines sources, la cérémonie pourrait avoir du retard, à moins que tout ne soit réglé d’ici ce week-end.
Ces elders, dont la sélection a été en partie contestée, sont conscients de leur marge de négociations. D’eux dépend en effet la continuité du processus. Ils doivent nommer les membres du Parlement, dont le nombre a été réduit de moitié. Ce Parlement doit ensuite choisir le président.
Les candidatures se sont multipliées, et tous les candidats vont devoir faire la cour aux députés. Faire la cour, cela signifie aussi pour certains distribuer d’épaisses enveloppes d’argent pour s’assurer du soutien de tel ou tel. Le président Sharif Ahmed, dont le nom est cité dans un rapport d’experts de l’ONU dans plusieurs cas de corruption, a réitéré cette semaine son intention de se présenter. Le speaker et l’actuel Premier ministre, également mentionnés, ont aussi enregistré leur candidature.