Objectif de l'opération : mettre la main sur les shebabs restés cachés dans la capitale. Car les insurgés islamistes ont beau s'être officiellement retirés de Mogadiscio il y a un an, les explosions, assassinats ciblés et attentats contre les forces gouvernementales n'ont jamais cessé.
C'est le cas notamment dans le nord de la ville. Les forces de sécurité y ont visiblement interpellé les gens à tour de bras, sans trop faire de détail, à en croire des témoins cités par l'AFP, et le journaliste, Abdallah Ahmed : « Les gens se plaignent que les forces de sécurité soient allées jusqu'à arrêter des adolescents qui n'ont rien à voir avec les shebabs et qui étaient sur le chemin de l'école ; d'autres ont été arrêtés alors qu'ils dormaient. Et les gens disent que beaucoup sont encore détenus. »
La ville voisine d'Afgoye a également été visée par cette opération. Longtemps bastion des shebabs, elle est tombée fin mai aux mains des forces gouvernementales et de l'Amisom, comme le précise encore Abdallah Ahmed : « A Afgoye, les opérations ont commencé début juin en fait, après l'embuscade tendue le 28 mai au convoi du président Sharif Cheikh Ahmed. Plus de 200 personnes ont été interpellées, puis relâchées. Mais le problème, c'est que la plupart de ceux qui sont maintenus en détention n'ont pas droit à un procès, en tout cas pas devant les tribunaux normaux. Certains sont transférés devant une cour militaire. »
Joint par RFI, un porte-parole de l'Amisom précise que cette vague d'interpellations n'est pas terminée.