Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Quatre cents soldats, gays et lesbiennes, ont déjà signé pour participer à la marche et les organisateurs de la Gay Pride de San Diego pensent que d’autres viendront s’ajouter aux 50 000 personnes qui vont participer aux festivités.
L’autorisation est venue du secrétaire adjoint à la Défense, René Bardof, qui a toutefois précisé qu’elle ne valait que pour cette année. Avant, seuls les soldats qui avaient quitté l’armée pouvaient défiler en uniforme. Ceux d’active avaient défilé l’an dernier revêtu de T-shirts portant le nom de leur unité. René Bardof a indiqué que pour les autres Gay Pride, les soldats devraient obtenir la permission de leurs supérieurs.
Les militants gays et lesbiens espèrent que l’autorisation concernant San Diego servira de précédent. L’armée a beaucoup évolué depuis l’abrogation l’an dernier de la loi « Don’t ask, don’t tell », formule hypocrite qui ne permettaient aux gays de servir qu’en cachant leurs préférences sexuelles.
Le mois dernier, le Pentagone a organisé une cérémonie pour célébrer le mois de la fierté homosexuelle, et pour la première fois aussi un mariage gay a eu lieu sur une base militaire du New Jersey. Le Pentagone semble donc en ce moment plus tolérant que les Scouts d'Amérique qui, il y a quelques jours, ont de nouveau refusé d’accepter des gays dans leurs rangs.