Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
Caracas était remplie de chemises rouges dimanche 1er juillet, mais c'était celles aux couleurs de la sélection espagnole de football. Les Vénézueliens ont en effet d'abord fêté la victoire de l'Espagne conquérante, avant d'écouter les discours anti-colonialistes de Hugo Chavez.
Car pour voir les rouges-rouges, il fallait être à Maracay, plus à l'ouest, où c'est un Hugo Chavez en forme qui a donné rendez vous à ses troupes. Des milliers de militants chavistes étaient là pour suivre la caravane du Comandante. Face aux sondages optimistes pour son camp, Chavez a appelé ses partisans à ne pas céder au triomphalisme, mais prévenu aussi l'opposition d'accepter le verdict des urnes, le 7 octobre prochain.
« Ils se voient déjà perdants, mais c'est normal, puisqu'ils ont déjà perdu, fanfaronne le président. On va leur démontrer durant les cent jours qu'il reste. Quand la bourgeoisie annonce déjà en chantant la fraude électorale, s'insurge contre le Conseil national électoral, les forces armées, contre les institutions, cela veut dire qu'ils pensent déjà au plan B : la violence. Si ça leur passe par la tête, le plan B, nous on a déjà le plan "Che". Ils seront écrasés ! »
De son côté, le candidat de l'opposition Capriles Radonski, a voulu prouver que rien n'était fait. Fort de son slogan « Il y a un autre chemin », il a rassemblé à peu près autant de monde autour de lui dans les quartiers populaires de la périphérie de Caracas. Histoire de rappeler qu'il ne se privera pas d'aller glaner des voix chez les indécis, les déçus du chavisme.