Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino
C’est en chantant, qu’Hugo Chavez a conclu son discours, au plus grand plaisir de ses partisans, si contents de retrouver leur président avec sa belle voix. Des ballons tricolores s’élevant dans le ciel, puis d’autres avec une bougie à l’intérieur dès la tombée de la nuit, sans oublier les feux d’artifices : tout était prévu pour offrir un grand spectacle aux Vénézuéliens. Hugo Chavez, souriant et énergique, s’est souvenu de sa première opération l’an dernier.
« Un jour comme hier, on m’opérait pour la première fois. Et quelque jours plus tard, Fidel arrive et me dit : "Chavez, tu as un cancer". J’ai cru que tout était terminé. Et une autre opération, et encore une autre, et un an après, je suis là, inscrivant la candidature pour la grande victoire du 7 octobre ! »
Hugo Chavez a présenté les cinq grands projets de son futur gouvernement. Il appelle d’abord les citoyens à maintenir l’indépendance nationale, le combat du libérateur Simon Bolivar. Pour y arriver, il faut approfondir la construction du socialisme, a-t-il expliqué, et son message n’était pas uniquement destiné aux classes populaires, mais aussi à la classe moyenne.
Le Venezuela devra se convertir en une puissance, et continuer de contribuer à construire un monde multipolaire pour en « finir, dit-il, avec le monde unipolaire dominé par les Etats-Unis ».
Enfin, Hugo Chavez a lancé un message aux mouvements écologistes et aux indiens d’Amérique latine en révolte, à moins de dix jours du sommet de la terre à Rio au Brésil. « C’est le devoir de notre socialisme de protéger la vie sur la terre », a t-il conclu.