Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Deux ans d’enquête sur quatre continents : le coup de filet réalisé ce mardi 26 juin est l’aboutissement d’un travail collectif de grande ampleur entre les forces de police des différents pays concernés. Le FBI coordonnait les opérations. Selon une porte-parole de la police fédérale américaine, les pirates informatiques présumés, arrêtés simultanément hier, utilisaient les technologies les plus sophistiquées pour dérober, puis revendre les identités bancaires des victimes.
Plusieurs milliers de comptes et de cartes auraient ainsi été piratés. Le préjudice global subi par les victimes n’est, pour l’instant, pas chiffré par le FBI. Mais, selon une étude publiée ce mardi par deux sociétés de protection de données électroniques, une récente vague d’attaques du même genre avait permis à d’autres pirates de mettre la main sur 80 millions de dollars.
Parmi les 24 personnes interpellées, 11 l’ont été aux Etats-Unis et 6 au Royaume-Uni. Les autres étaient basées en Bosnie, en Bulgarie, en Norvège et en Allemagne. Toutes avaient un point commun : fréquenter le même site internet de pirates. Un site monté par le FBI.
Les différentes infractions que leur reproche la justice américaine sont passibles de sept ans et demi à vingt ans d’emprisonnement.