Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Barack Obama est venu toucher les dividendes de la décision qu’il avait annoncée la semaine dernière : la suspension temporaire des expulsions de quelque 800 000 jeunes clandestins qui pourront continuer de faire leurs études ou de travailler aux Etats-Unis. Les congressistes hispaniques lui ont réservé un accueil enthousiaste qui tranchait avec celui, poli, mais sans chaleur, qu’avait reçu jeudi Mitt Romney.
Le président américain a critiqué avec force les républicains qui ont refusé de coopérer pour faire approuver le Dream Act, la loi qui permettrait aux enfants de clandestins qui font des études ou servent dans l’armées de pouvoir rester aux Etats-Unis. Barack Obama a promis de se battre pour la faire adopter. Il s’en est pris, sans le nommer, à son rival républicain.
« Celui qui s’est adressé à vous jeudi a un point de vue différent. Dans son discours, il vous a dit que s’il vous faisait une promesse, il la tiendrait. Eh bien, il a promis de mettre son veto au Dream Act, et nous devrions croire en sa parole. Et ce véto serait une erreur tragique. Et vous le pensez aussi ».
Mitt Romney n’est prêt à accorder l’immunité qu’aux jeunes clandestins qui portent l’uniforme. Les sondages donnent près de 60% du vote latino à Barack Obama qui a terminé son discours par un énergique « Si, se puede ! », le « Yes we can ! » espagnol.