Avec notre correspondante à Montréal, Marie-Laure Josselin
Finalement, Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) a roulé jusqu’à la victoire sans problème pour ce Grand Prix de Formule 1. Des menaces de perturbations pesaient sur la course. La présence policière a donc été considérablement renforcée, y compris dans le métro de la ville.
Mais c’est en marge du Grand Prix que ce sont déroulées les actions. Samedi soir, des manifestants ont pris la rue, se mêlant aux festivaliers et amoureux de Formule 1. Des échauffourées avec la police ont eu lieu. Elles ont conduit à une trentaine d’arrestations. Dimanche, alors que les bolides vrombissaient sur le circuit, une quarantaine de personnes ont été expulsées du site. La police a procédé à 34 arrestations préventives.
L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (la CLASSE), l’association étudiante la plus radicale et la plus importante, y voit là du « profilage politique ». Selon elle, les porteurs de carré rouge, signe de la contestation étudiante, étaient les plus visés. La police de Montréal répond n’avoir interpellé que des gens au comportement suspect. Le quotidien Le Devoir y est allé de son test. Les journalistes qui se sont fait arrêter portaient le petit bout de tissu.
Dimanche soir, la tension était encore forte. Vitrines cassées, poivre de Cayenne et arrestations ont été les ingrédients d’une nouvelle nuit chaude dans le centre-ville de la métropole québécoise.