Etats-Unis: les intrigantes révélations du «New York Times»

Barack Obama dément toute fuite de la Maison Blanche sur des questions de sécurité nationale. Depuis la publication la semaine dernière à la une du New York Times de détails sur les « guerres secrètes » de Barack Obama, un débat fait rage : y a-t-il à la Maison Blanche des taupes qui révèlent à la presse des informations sensibles pour faciliter la réélection du président en exercice ?

De notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les lecteurs du New-York Times ont découvert un Barack Obama plus proche de George Bush que de George McGovern, le candidat démocrate pacifiste de 1972. Obama, que ses adversaires accusent parfois de mollesse en matière de sécurité nationale aurait dressé la liste des membres d’al-Qaïda à abattre, et aurait ordonné l’attaque cybernétique contre les centrifugeuses iraniennes.

Ce type d’information doit-il être étalé sur la place publique ? Pour une fois d’accord, républicains et démocrates au Congrès, John McCain et John Kerry, main dans la main, ont demandé l’ouverture d’une enquête pour savoir qui avait fourni aux journalistes ces détails qui peuvent mettre en danger les agents du renseignement. Ne se cacherait-il pas derrière ces révélations, des arrières-pensées électorales ? En brossant, par exemple, un portrait flatteur d’un président « dur » quand il s’agit de protéger ses compatriotes ? Dans sa conférence de presse de vendredi, Obama a démenti que les fuites venaient de la Maison Blanche.

Le ministre de la Justice Eric Holder a nommé deux procureurs qui vont enquêter pour savoir d’où viennent les sources du New York Times et des autres médias ; Barack Obama a promis que les responsables des fuites paieront les conséquences de leur indiscrétion.

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