Barack Obama aux républicains: «Ne faites pas comme l’Europe»!

Sur le front de l'économie, Barack Obama a essuyé au cours des derniers jours une série de mauvaises nouvelles avec notamment une hausse du taux de chômage. Lors d’une conférence de presse, il a, encore une fois, demandé aux républicains d’approuver les mesures qu’il a proposées pour faire redémarrer l’économie et a lancé un appel à l’Europe afin qu’elle remette de l'ordre chez elle.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Pour une fois, c’est l’Europe qui est enrhumée et l’Amérique qui éternue. Barack Obama a en partie blâmé l’Europe pour les difficultés de l’économie américaine : « Si la demande pour nos produits est moins grande à Paris ou Madrid, cela signifie moins de commandes pour nos entreprises à Pittsburgh ou Milwaukee », a-t-il expliqué. Il a donc encouragé les Européens à favoriser la croissance avant de combattre les déficits, tout en reconnaissant que les Etats-Unis ne peuvent que donner des conseils et que seule l’Europe peut décider ce qu’elle veut faire.

Il a recommandé aux gouvernements d’injecter de l’argent frais dans leur système bancaire et a souhaité que la Grèce ne quitte pas la zone euro car cela ne pourrait qu’aggraver sa situation. Mais en faisant diplomatiquement la leçon à l’Europe, Barack Obama s’adressait surtout aux républicains qui privilégient la réduction du déficit et de la dette sur la croissance. Il leur reproche de refuser d’approuver les propositions qu’il a faites pour donner un nouvel élan à l’économie : crédits d’impôts pour les entreprises qui engagent des chômeurs et appropriation de fonds pour des travaux d’infrastructure notamment.

Cet appel à dépenser plus pour créer des emplois a été immédiatement rejeté par l’opposition. Le chef de la majorité à la Chambre, John Boehner a déclaré en substance : « Si l’Europe est malade, c’est parce qu’elle est surendettée. Si nous suivons son exemple, nous connaitrons le même sort ».

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