Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La Maison Blanche blâme en partie la crise de l’eurozone pour cette piètre performance. Les exportations américaines vers l’Europe ont sensiblement baissé, ralentissant la croissance des Etats-Unis, a expliqué Barack Obama.
Lors d’un rassemblement à Chicago, il s’est efforcé de souligner le positif : « Nos entreprises ont créé plus de quatre millions d’emplois nouveaux au cours des vingt-sept derniers mois, mais comme le montrent les derniers chiffres, nous n’en créons pas aussi rapidement que nous le souhaitons ».
Mitt Romney, qui base sa campagne sur sa capacité à améliorer l’économie, s’est emparé des dernières statistiques du chômage pour attaquer les démocrates : « Leur politique n’a pas marché et à maints égards, elle a rendu plus difficile la reprise. Je crois que c’est l’une des raisons pour lesquelles le gens sont à la recherche d’une direction nouvelle ».
Si la situation de l’emploi ne s’améliore pas au cours des cinq prochains mois, cela avantagera Mitt Romney, à qui les Américains donnent une meilleure note qu’à Barack Obama pour gérer l’économie.
Comme, pour le moment, les deux candidats sont au coude-à-coude, il règne à la Maison Blanche un climat d’anxiété. Car la réélection du président dépend en grande partie de ces chiffres mensuels, publiés par le ministère du Travail.