De notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Barack Obama, en assistant à deux dépôts de gerbe, l’un au cimetière national d’Arlington, l’autre au Memorial du Vietnam, a pleinement rempli son rôle de commandant en chef. « Personne n’aime la guerre, a-t-il déclaré, mais lorsque nous la faisons c’est pour nous protéger. » Il a alors décoché une pique à ceux qui l’accusent de ne pas être suffisamment militariste : « N’utilisons jamais le patriotisme comme une arme politique. Des patriotes peuvent soutenir la guerre comme ils peuvent s’y opposer. Mais quelles que soient nos opinions, soyons toujours unis pour soutenir nos soldats que nous envoyons au combat. »
En Californie, Mitt Romney accompagné de John McCain, héros très décoré, a déploré que les Etats-Unis ne dépensent pas plus pour leur défense à un moment où de nombreux dangers menacent le monde.
« Nous pouvons imiter l’Europe, a-t-il dit, et réduire de plus en plus notre budget militaire, pour payer nos dépenses sociales, et les Européens comptent sur nous pour la protéger. Ou nous pouvons choisir d’être la première puissance militaire du monde, parce qu’une Amérique forte est la meilleure dissuasion jamais inventée. »
Barack Obama a promis aux vétérans emplois, couverture médicale et sociale. Il courtise un groupe qui représente 15% de l’électorat. Dure bataille pour le commandant en chef : 58% des anciens combattants appuient Mitt Romney.