« Ca chauffe dans la province d'Espinar », titre ce matin la presse locale. Et pour cause, il y a eu plusieurs morts et des dizaines de blessés. Le conflit social autour de l'exploitation de la mine de cuivre vire au drame. « Il y a encore des manifestants hospitalisés, ceux qui sont dans un état sérieux sont dans le centre médical d’Espinar, affirme Oscar Mollohuanca, maire de la province d’Espinar. Les manifestants ont été attaqués frontalement avec des balles autour de l’entreprise et même ceux qui étaient loin dans un champ ont été attaqués par la police ».
Selon le maire, la police aurait tiré sur les manifestants, ce que le gouvernement récuse. Manuel Ato, de l'ONG Tierra y Libertad, se dit inquiet de la façon dont le président Ollanta Humala veut résoudre le conflit : « Après la manifestation, la police a exercé un niveau excessif de répression, explique Manuel Ato. Nous avions espéré que le gouvernement du président Ollanta Humala n'allait pas criminaliser la protestation, comme l'ont toujours fait les gouvernements précédents. Pourtant, au lieu de promouvoir un dialogue tel qu'il l'avait promis, au contraire, le gouvernement réprime les citoyens qui défendent une juste cause ».
Des citoyens dont les libertés sont désormais restreintes. L'état d'urgence décrété par le gouvernement interdit les réunions, donc les manifestations. Et ça sera à l'armée d'assurer l'ordre public dans la province d'Espinar.