L’affrontement a duré plus d’une heure et s’est soldé par la mort de 12 militaires. La gestion de la lutte contre la guérilla est désormais remise en question. Le président Juan Manuel Santos a donc immédiatement annoncé le renforcement des équipes militaires.
« J’ai donné, déclare-t-il, des ordres à tous les commandants de l’armée. Au commandant de la force aérienne, j’ai demandé de réactiver tous nos avions et au commandant de la police de poursuivre avec efficacité son objectif : le renseignement, le combat, les captures et les éliminations. Parce que nous n’allons pas baisser la garde. Cette guerre restera offensive pour atteindre notre objectif de ramener la paix dans ce pays. Il n’y a en aucun cas de l’hésitation ou de la complaisance ».
Selon Bogota, le groupe de FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) qui a commis l’attaque s’est replié de l’autre côté de la frontière au Venezuela. Le président Hugo Chavez a tenu à rassurer son voisin colombien : « Nous travaillons déjà dans le renforcement des patrouilles aériennes, a-t-il expliqué, nous avons déployé deux brigades à la frontière. Nous ne permettrons pas qu’un groupe illégal, peu importe son courant politique, utilise le territoire vénézuélien pour camper, s’entraîner ou lancer des attaques contre les forces armées d’autres pays comme la Colombie ». Les FARC comptent aujourd’hui 9 200 combattants dans le pays, moitié moins que dans les années 90, mais depuis deux ans, la Colombie connaît une nouvelle poussée de violence.
Les FARC détiennent toujours le journaliste français Roméo Langlois, capturé le 28 avril dernier.