Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Jamie Dimon a été un peu secoué, ce mardi 15 mai 2012, par les actionnaires de la banque qu’il dirige. Mais le PDG de JP Morgan Chase s’en sort plutôt bien au terme de l’assemblée générale du groupe.
En Floride, où se tenait la réunion, les critiques ont fusé à l’encontre le patron de la banque. « Vous êtes dépeint comme l’un des plus ardents lobbyistes contre les règles institutionnelles» affirme l’un des actionnaires qui s’inquiète de l’impact de cette réputation sur JP Morgan au vu des récentes pertes.
« Nous ne sommes pas anti-règlementation, rétorque Jamie Dimon, nous avons soutenu 70 à 80% de la loi Dodd-Franck ». Et le PDG de citer notamment la règle Volcker, mesure phare de la loi supposée interdire aux banques de faire du courtage en nom propre. C’est justement dans ce secteur que les deux milliards de dollars ont été récemment perdus. Pas de quoi visiblement provoquer le départ du PDG qui est maintenu dans ses fonctions et conserve sa rémunération annuelle de 23 millions de dollars.
Mais la justice américaine, elle, a décidé de s’intéresser à l’affaire. Le FBI a ouvert une enquête qui n’en est pour l’instant qu’au stade préliminaire. Il faut dire qu’aucun spécialiste judiciaire américain n’était capable, ce mardi soir, de citer les infractions qui pourraient éventuellement être poursuivies.