France: il y a un an, Dominique Strauss-Kahn était arrêté à New York

Celui qui était alors patron du FMI et probable candidat socialiste à l’élection présidentielle est accusé de tentative de viol contre la femme de ménage d’un hôtel new yorkais. Point de départ d’un feuilleton judiciaire qui va bouleverser le paysage politique français. Un feuilleton que notre correspondant permanent aux Etats-Unis a vécu quotidiennement. Retour sur ce 14 mai 2011.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Il est un peu après 19h, ce dimanche soir sur la côte Est des Etats-Unis lorsque le New York Post publie l’information : « Le patron du FMI arrêté pour tentative de viol », affirme, sur son site internet Ce tabloïd réputé pour ses unes à scandale. Moins de trente minutes plus tard, le très sérieux New York Times confirme. Dominique Strauss-Kahn est accusé d’avoir agressé sexuellement une jeune immigrée guinéenne, femme de chambre de l’hôtel Sofitel, près de Times Square. Il est entre les mains de la police.

La procédure pénale durera trois mois, de la sortie du commissariat d’Harlem, mains menottées sous l’œil des caméras et des appareils photos, jusqu’à la prison de Rikers Island où DSK passera plusieurs nuits, en passant par les salles d’audiences bondées et les interminables heures d’attente devant la résidence de Tribeca où le probable candidat socialiste à la présidentielle française sera assigné, une fois sorti de prison.

Trois mois, avant que le procureur de New York n'abandonne finalement l’affaire, ayant trop de doutes sur la crédibilité de la victime présumée, DSK rentre en France. Il n’est plus patron du FMI et ne sera pas président. Le nom de Nafissatou Diallo est entré dans l’Histoire.

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Et depuis, Dominique Strauss-Kahn a été impliqué dans une autre affaire, une affaire de proxénétisme et de prostitution dans le nord de la France, à Lille, l'affaire dite du Carlton. DSK est aujourd'hui en examen pour « proxénétisme en bande organisée », placé sous contrôle judiciaire. Et recemment, le parquet de Lille a examiné une ordonnance visant des faits présumés de viol en réunion à Washington.

 

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