Etats-Unis : Barack Obama entre à son tour en campagne pour la présidentielle

Après quatre années à la Maison Blanche, Barack Obama, qui arrive à la fin de son mandat, est entré en campagne pour l'élection présidentielle. Celle-ci se tiendra dans six mois, en novembre prochain. Le président américain a tenu ses premiers meetings ce samedi 5 mai 2012, l'un à Columbus dans l'Ohio et l'autre à Richmond en Virginie. Barack Obama a fait le bilan de son action à la Maison Blanche mais s'est surtout employé, dans son discours, à tâcler son aversaire républicain Mitt Romney. 

Avec notre envoyé spécial à Richmond, Raphaël Reynes

Une entrée en campagne sur un ton offensif pour Barack Obama qui a consacré une grande partie de son discours de Richmond à critiquer son adversaire républicain. Un Mitt Romney qui a réussi beaucoup de choses dans sa vie dont il peut être fier, souligne Barack Obama, mais un Mitt Romney qui tire les mauvaises leçons de ses expériences passées, affirme l’actuel président américain. Chercher en permanence à faire des profits maximaux n’est pas forcément bon pour l’économie assure ainsi Barack Obama.

Et le président-candidat déroule les points qu’il estime positifs de son bilan : retrait des troupes d’Irak, fin des opérations programmées en Afghanistan, mort d’Oussama Ben Laden, autant de rappels qui suscitent des tonnerres d’applaudissements dans cet Etat de Virginie qui compte énormément de soldats engagés et de vétérans.

Un discours très social enfin, visant ces classes moyennes qui avaient fait le succès de Barack Obama en 2008 et puis un nouveau slogan. Le slogan « Le changement » d’il y a quatre ans laisse la place à un « Forward », un « en-avant » qui figure déjà sur toutes les affiches et tous les panneaux brandis par le public lors de ce discours.
 


Extrait du discours de Barack Obama :

« Le gouverneur Romney est un Américain patriote qui a élevé une famille merveilleuse et a de quoi être fier de lui-même. Il a dirigé une grande entreprise et gouverné un Etat. Mais je crois qu’il a tiré les mauvaises leçons de ses multiples expériences. Il est sincèrement persuadé que si les chefs d’entreprise et les riches investisseurs comme lui gagnent de l’argent, alors nous serons tous prospères.

Il ne semble pas comprendre que tenter à tout prix de faire un maximum de profit, que ce soit en licenciant, en délocalisant, en défiscalisant ou en attaquant les syndicats, ce n’est pas toujours bon pour les Américains-moyens ni pour notre économie. Pour quelle autre raison voudrait-il accorder des dizaines de milliards d’allègements d’impôts aux Américains les plus riches ? Pour quelle autre raison proposerait-il de réduire ses propres impôts alors qu’il les augmenterait sur 18 millions de familles de travailleurs ? ».

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