Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
La scène est inédite, et, pour tout dire, surréaliste. Au milieu d’une audition consacrée à son cas, le dissident chinois Cheng Guangcheng intervient directement devant la commission exécutive du Congrès américain, le 3 mai. Il intervient via le téléphone que l’un de ses amis tient devant un micro.
« Je veux rencontrer Madame Clinton » déclare le dissident depuis sa chambre d’hôpital, à Pékin, et il ajoute : « J’espère que je pourrai obtenir davantage d’aide de sa part. Je veux aussi la remercier en personne ».
Cheng Guangcheng évoque ses craintes pour la vie des membres de sa famille, surtout sa mère et son frère. Le président de la commission, Chris Smith, lui apporte son soutient : « Votre cas est un véritable test pour la Chine qui nous a donné des garanties sur votre sécurité dont nous doutons. Mais c’est aussi un test pour les Etats-Unis, pour voir si les droits de l’homme comptent vraiment ».
L’élu républicain appelle Hillary Clinton à se rendre à l’hôpital de Pékin où se trouve Cheng Guangcheng. « Vous, votre famille et vos soutiens devriez être à bord d’un avion en direction des Etats-Unis » déclare Chris Smith.