Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
La paralysie complète des travaux de construction de la mine d'El Morro, c’est ce que vient d’ordonner la Cour suprême du Chili. Une première. Jamais jusqu’ici la justice chilienne n’avait fait passer les droits indigènes devant un projet industriel aussi colossal.
Le gisement de la mine des géants canadiens GoldCorp et New Gold recèlerait 830 millions de tonnes de cuivre et près de 70 tonnes d’or. Seulement, les compagnies ont omis de signaler aux autorités que leur projet se situe au coeur d’une réserve nationale appartenant à la communauté indigène Diaguita.
Les autorités chiliennes avaient néanmoins approuvé le projet. Une décision que la Cour suprême vient de révoquer. Non seulement, l’Etat devra consulter le peuple indigène respectant ainsi les conventions internationales souscrites par le Chili, mais les compagnies canadiennes devront présenter une nouvelle étude d’impact environnemental prenant en considération ce qu’elle dira.
La communauté indigène s’est félicitée d’une décision de justice qui pourrait paralyser le projet, peut-être définitivement. Mais relle regrette son retard. Le projet a été approuvé il y a un an. Les travaux ont commencé. Les dégâts pourraient être importants.