Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Cette nouvelle loi permettra de punir toutes les personnes qui participent à la chaîne d’exploitation sexuelle. Ceux qui menacent et enlèvent principalement les femmes et les enfants, ceux qui les font travailler, mais aussi le client, qui paie pour un service sexuel. La loi prévoit de punir les clients qui se feront prendre.
L’autre vertu de cette nouvelle loi sera d’aider les victimes d’un point de vue médical et sur le plan psychologique, à travers un service de réinsertion sociale. La peine maximale pour les délits les plus graves a été portée de 15 à 40 ans de prison.
Le châtiment sera exemplaire pour les parents ou tuteurs qui favoriseront l’exploitation de leurs enfants. Ceux qui feront la promotion, la publicité pour des voyages sexuels à l’intérieur du pays ou à l’étranger, seront passibles de très fortes amendes et de peines de prison.
Sont également visés par cette loi : les journaux et les réseaux internet (qui ne pourront plus faire passer des petites annonces à caractère sexuel).
Pour le PAN (Parti action nationale), qui est au pouvoir au Mexique et qui a envoyé au Parlement ce projet de loi, c’est donc un jour historique. Car les victimes auront enfin un moyen de porter plainte et de voir les coupables punis.