Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les têtes tombent : un renvoi, une mise à la retraite anticipée, et une démission, c’est ce qu’a exigé Mark Sullivan, le patron de la police d’élite qui a promis une «enquête complète, scrupuleuse et juste».
Huit autres agents sont suspendus et le Pentagone mène sa propre enquête sur les dix militaires qui auraient participé aux folles nuits de l’hôtel Caribé.
L’affaire est loin d’être terminée et le Congrès veut savoir ce qui s’est exactement passé. La secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano, qui doit déposer devant une commission du Sénat la semaine prochaine, sera interrogée sur le scandale.
La présidente de la commission du renseignement, Diane Feistein, a toutefois déclaré qu’à ce stade de l’enquête rien n’indiquait que les prostituées étaient des espionnes et aient obtenu des informations secrètes. Le républicain Mitt Romney, en lice pour les primaires du parti républicain, a pour sa part déclaré que s’il était élu, il ferait le ménage et limogerait tout le personnel impliqué.
L’une des jeunes femmes a déclaré au New York Times qu’elle ignorait totalement que les fêtards travaillaient pour Obama, car ils avaient été très discrets. Elle avait été racolée par un agent dans un club et aurait accepté de passer la nuit avec lui pour 800 dollars.
Quand, le matin venu, il ne lui en a offert que 30 dollars, elle s’est plainte auprès du manager de l’hôtel qui a prévenu la police, et c’est ainsi que le scandale a éclaté. L’agent quant à lui a affirmé ne pas savoir que sa compagne d’une nuit était une dame de petite vertu.